Forme  de  Vie  de  la Communauté..

La Communauté
 

Pour entreprendre l’ascension d’une montagne il est périlleux de partir seul. Même si le chemin est familier, il est préférable de se joindre à d’autres et aux moments plus difficiles de se mettre en cordée.
Ainsi en est-il pour toute marche vers le Royaume.
C’est donc avec des frères et sœurs que nous poursuivons la route. Ils sont « dons » du ciel.


Forme de vie communautaire
 

La Communauté Apostolique et Monastique s’inspire plus particulièrement de la forme de vie adoptée par les béguines.

Après 9 années en mission pastorale en France dans le Haut Var, la communauté a animé le Centre spirituel de Gentinnes en Belgique, durant 5 ans. C’est au cours de cette étape qu’elle a puisé à la tradition du mouvement béguinal florissant en Europe du Nord au 12ème siècle. Expérience encouragée par le Cardinal Danneels qui interrogeait : "pourquoi ne pas inventer de nouveaux béguinages ?"

Aujourdhui, implantée en terre brionnaise, dans le diocèse d’Autun, accueillie par Mgr. Rivière, la Communauté a adopté cette appellation béguinage, qui décrit le mieux ses aspirations et correspond au plus près à sa vocation «apostolique et monastique » proposée à tout homme de désir.

Cette forme de vie répond aux aspirations de partage des valeurs et priorités essentielles tout autant qu’aux exigences de respect de la vie privée, des vocations personnelles, des rythmes de croissance et de cheminement.

Elle exige un environnement et un cadre qui soient propices à l’épanouissement de la vie humaine et spirituelle de chacun qui, selon son statut de vie, dispose d’un espace vital privé (cabane, chambre, appartement, maisonnée) lui permettant de s’adonner en toute liberté et cohérence aux activités fondamentales du choix de vie et de la vocation communautaire.

 

 


Selon la tradition monastique : prière - travail – ascèse et accueil
marquent la vie de la communauté
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La Prière
 

Quotidiennement trois offices rassemblent les membres de la communauté.

Outre la prière personnelle et liturgique, la vie sacramentelle demeure un chemin privilégié vers la restauration de l’être tout entier, vers l’unification, la transfiguration et la divinisation.

Devenir mystique, c’est devenir familier du divin.

Contempler, c'est « vivre dans le temple » sous le regard de Dieu, pour habiter son mystère. L’amoureuse contemplation de Dieu vise à une communion permanente et souple avec le Dieu qui est Père, Fils et Saint-Esprit.

La fréquentation assidue des Ecritures est une nourriture indispensable et journalière, car c’est elle qui édifie le corps et conduit à l’unité. C’est le premier commandement donné par le Seigneur à son Peuple « Ecoute, Shema Israël. »
La prière personnelle s’enrichit de la liturgie célébrée en Communauté : lieu de l’écoute et de la célébration de la Parole de Dieu. Dans la Liturgie, quand la Parole de Dieu est proclamée, il y a comme une résurrection qui s’opère : la Parole se manifeste « vivante, actuelle, efficace » et conduit à l’Alliance.

 

 

La liturgie offre une abondance de fêtes, d’événements à contempler et à célébrer. Par la grâce qu’elle annonce, elle permet d’entrer chaque fois dans le mystère qu’elle célèbre et actualise.

 


Le Travail

 

L’activité manuelle est étroitement unie à la prière. Le travail est une valeur essentielle de vie comme participation à la réalité du monde (les Apôtres eux-mêmes ont travaillé de leurs propres mains), c’est une collaboration à la création, matière du Royaume qui se construit. Elle est gage d’équilibre et de santé lorsqu’elle n’épuise pas les personnes et n’obéit pas aux lois de la rentabilité.

Chacun a une occupation en lien avec le service de la communauté et discernée par elle en fonction de sa profession,  son âge et sa santé. Il est possible de s’adonner à une activité artisanale selon ses dons et ses attraits.

 


L'Ascèse
 

La vie spirituelle exige une ascèse positive. Elle se manifeste dans l’attention, la vigilance et la sobriété.
L’attention suppose la vigilance du cœur et le discernement.  Ces qualités s’épanouissent grâce au silence et à la solitude et conduisent à la pureté de cœur, condition nécessaire pour établir une véritable communion avec Dieu et avec les autres.
Silence et parole entretiennent entre eux les mêmes liens et les mêmes différences que solitude et communauté. L’un n’existe pas sans l’autre. Chacun s’examinera sur la qualité de son silence tout autant que sur celle de ses paroles.
Le silence est à accueillir non seulement comme ascèse mais comme prédisposition à la plénitude qui ouvre sur le goût de la Présence et donc sur la joie.
La sobriété des paroles peut s’accompagner du jeûne de nourriture ; dans les périodes liturgiques d’Avent et de Carême, les excès seront évités. Le jeûne sera soumis au discernement de chacun ou à la décision de la Communauté s’il vise un objectif précis et commun.
Une démarche psychologique ou de travail « sur soi » peut entrer dans une perspective d’ascèse ; elle est nécessaire pour une véritable croissance dans la vie de l’Esprit.

 


L’Accueil
La communauté, tout comme un Cénacle, est une oasis où tous, indistinctement, peuvent retrouver un élan spirituel et vital.
L’accueil est empreint de simplicité et de sobriété.
Les hôtes sont accompagnés et soutenus par l’atmosphère de prière de la communauté.
L’hospitalité est pratiquée avec discernement ; elle tient compte des attentes diverses des hôtes tout autant que de celles de Dieu sur la communauté, ainsi que de ses disponibilités réelles, des santés, du nombre et des vocations particulières de chacun.

                                                                                                                                    

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